LEXIQUE _ MALIKA MEZIADI_2013
 



Motivation

Le concept de motivation est un construit hypothétique censé décrire les forces internes et/ou externes produisant le déclenchement, la direction, l'intensité et la persistance du comportement (R.Vallerand et E. Thill, 1993).
Si la motivation est une composante du vouloir agir, Fabien Fenouillet et Philippe carré en étudie l’impact sur la formation.
Les définitions sont multiples. Elle représente "ce qui pousse à l'action" , Le dictionnaire Larouse propose cette définition:  "l'ensemble des motifs qui expliquent un acte". La motivation a été perçue longtemps comme l'ensemble de forces qui impulsent notre activité : besoins, instinct, envie, passion, désir, intérêt, curiosité, volonté, projet, but, etc....

Ce sont des conceptions qui partaient de l'instinct déterminé génétiquement à la volonté où l'homme garde son libre arbitre.
Le courant Béhavioriste a tenté le premier de synthétiser et de définir la motivation comme : l'ensemble des mécanismes biologiques et psychologiques qui permettent le déclenchement de l'action dans son orientation, intensité et persistance.[1]
Selon Fabien Fenouillet "La motivation désigne une hypothétique force intra-individuelle protéiforme, qui peut avoir des déterminants internes et/ou externes multiples, et qui permet d’expliquer la direction, le déclenchement, la persistance et l’intensité du comportement ou de l’action." [2]
Les recherches sur la motivation à la formation montrent que la motivation a quatre facettes[3] :
  • le déclenchement qui indique le passage de l'absence d'activité à l’exécution d'un comportement;
  • la direction qui traduit l'orientation ou la canalisation de l’énergie vers le but approprié;
  • l'intensité qui est a manifestation observable de la motivation sur le comportement;
  • la persistance qui est l'indice motivationnel qui caractérise la poursuite de l'engagement dans l'action au cours du temps.
Il serait intéressant d’étudier plus précisément le degré d’autodirection des apprenants et leur motivations. Philippe Carré rapproche la notion de « sentiment d’efficacité personnelle » de Bandura et la notion de « compétence » de Guy Leboterf :
L’apprenance de Philippe Carré et le sentiment d’autoefficacité de Bandura
  • Les facteurs personnels internes (P) correspondent au "vouloir agir"
  • Le comportement (C) correspond au "savoir agir" *
  • L’environnement (E) correspond au "pouvoir agir"
 
Figure : Mise en relation du schéma d’autoefficacité personnelle et de la notion de compétence
  • le comportement (C) et les facteurs personnels internes (P) sous forme d’événements cognitifs, émotionnels et biologiques (E) interagissent ensemble de façon réciproque et s’influencent mutuellement ;
  • le comportement (C) et l’environnement (E) interagissent ensemble de façon réciproque et s’influencent mutuellement ;
  • les facteurs personnels internes sous forme d’événements cognitifs, émotionnels et biologiques (E) et l’environnement (E) interagissent ensemble de façon réciproque et s’influencent mutuellement.


[1] Lieury, A. & Fenouillet, F. 1997
[2] D’après http://www.lesmotivations.net/spip.php?article10 site de Fabien Fenouillet
[3] d'après Philippe CARRE "l'apprenance, vers un nouveau rapport au savoir"p128 Dunod 2012



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